Jean-Guillaume Goldenberg (1778-1858)

En 1745, la première industrie métallurgique est créée à BAERENTHAL. Il s’agit d’une forge d’armes blanches.

Jean-Guillaume GOLDENBERG en devient le directeur, en 1826 et lui donnera un essor tout particulier.

En effet, il y développe un nouveau procédé anglais de fabrication de l’acier, fait construire des fours à puddler, un laminoir et deux martinets, dont l’un restera en service jusqu’en 1932. Sous sa direction, l’usine emploie une centaine d’ouvriers sur une population de 850 personnes.

A cette époque, la vallée de la Zinsel du Nord comprend de nombreux étangs, des marécages et d’immenses forêts. Des brouillards tenaces rendent le climat extrêmement humide et malsain. Les piqûres de moustiques causent une étrange maladie appelée en patois local «frieren», c.à.d. «frissons » et qui fait des ravages parmi la population.

C’est à Jean-Guillaume GOLDENBERG que revient le mérite d’avoir su détecter l’origine de ce fléau et d’avoir su organiser une lutte efficace contre ce fléau.
Il fait d’abord assécher étangs et marécages. Puis, il sollicite et obtient de l’administration du roi Louis Philippe l’autorisation d’effectuer des «tranchées sanitaires» dans la forêt qui borde la route du Muhlthal.

Par ces travaux d’assainissement, il réussit à éradiquer de la vallée, cette étrange fièvre et à y rétablir un climat beaucoup plus sain. A tel point que, un demi siècle plus tard, sous l’occupation allemande, BAERENTHAL obtiendra le label «Station de cure d’air». Quel retournement !

Jean-Guillaume GOLDENBERG s’éteint le 18 février 1858, à l’âge de 80 ans.

Son nom restera à jamais lié à celui de notre village. Il repose à côté de l’église protestante, sous un bloc de grès des Vosges qui comporte cette épitaphe:

« La France lui doit l’importation d’une industrie et BAERENTHAL,
l’assainissement de la contrée »