La gestion des friches

Jusque vers la fin des années cinquante, le problème des friches ne se pose pas. En effet, ici comme dans la plupart des villages français, chaque mètre carré de champ ou de prairie est exploité.

Mais, lorsque la petite agriculture, si respectueuse de la nature, commence à disparaître, beaucoup de terres sont laissées à l’abandon et les friches envahissent la vallée.

C’est aussi l’époque des premières résidences secondaires, construites de façon anarchique dans les vallées. De plus, ces premiers résidents qui viennent de la ville n’ont d’autre hâte que de planter des sapinières tout autour de leurs propriétés.

Vers 1980, les vallées sont à nouveau envahies par des arbres, des arbustes et de la végétation de zones humides, comme les joncs ou le carex, espèce de plante très dure et coupante et le problème des friches devient récurrent.

C’est au Parc naturel régional des Vosges du Nord que revient le mérite d’avoir trouvé une solution originale et écologique pour résoudre ce problème.

C’est ainsi, qu’à l’occasion de la « Journée de l’Environnement » de 1991, les premières vaches de type « Highlands cattle » sont introduites dans la vallée du Neuweiher de Baerenthal.

Venant des montagnes d’Écosse, ces bêtes sont très rustiques. Elles peuvent vivre dehors toute l’année. Elles ne développent pas de maladies des sabots en pâturant dans les zones humides. Mais surtout, elles se contentent d’une nourriture de moindre qualité, tels les joncs ou le carex, largement présents dans nos vallées.

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A l’heure actuelle, ce sont deux troupeaux, soit une trentaine de bêtes, qui participent à l’entretien paysagers des vallées, à la plus grande joie des touristes, petits et grands, admiratifs devant ces « tondeuses écologiques ».

Mais leur rôle ne s’arrête pas là, car ces troupeaux produisent également une viande d’excellente qualité, particulièrement appréciée des gourmets. Chaque automne a lieu une opération baptisée « Le paysage a du goût » pendant laquelle on peut déguster de la viande de Highlands cattle dans différents restaurants de la région.Jusque vers la fin des années cinquante, le problème des friches ne se pose pas. En effet, ici comme dans la plupart des villages français, chaque mètre carré de champ ou de prairie est exploité.

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